La tour occupe une position stratégique pour la ville de Montpellier. Elle se trouve par ailleurs à l’intersection de plusieurs flux : le Lez, la voie rapide, la promenade piétonne et cyclable sur les berges « l’octroi de Montpellier » Le premier geste fort de ce projet est de prolonger un parc paysager le long du Lez, en s’implantant le long de prolongeant la place Christophe Colomb. Dès le départ, la tour s’implante harmonieusement et respectueusement dans son environnement existant – tout en lui conférant un supplément d’âme. La forme même de l’Arbre Blanc, incurvée comme une paire d’ailes pour épouser la ligne tracée par le Lez jusqu’à l’avenue de la Pompignane, est ainsi pensée comme une forme naturelle que l’eau ou le vent serait venu creuser, sculpter au fil du temps. Tel est précisément l’arbre, qui adapte sa croissance à son environnement et, dans le même temps, améliore celui-ci en lui offrant son ombre bienfaisante.
L’Arbre Blanc, malgré son nom, n’a rien d’une tour d’ivoire. Résolument acteur d’un métabolisme urbain, le bâtiment se veut avant tout une tour publique, accessible à tous les Montpelliérains. Le bâtiment redistribuera ainsi ses extrémités (rez-de-chaussée et sommet, respectivement investis par un restaurant galerie d’art et par un bar ouvrant sur un jardin panoramique) à l’ensemble des citoyens et des visiteurs de la métropole. Cette possibilité d’appropriation physique fera d’autant plus efficacement de la tour un objet de fierté pour les premiers, et une curiosité touristique pour les seconds. Mais parce que la tour ne saurait échapper à ses habitants, un espace partagé complétera le bar public, permettant à tous les copropriétaires (quel que soit l’étage de leur logement) de profiter de l’exclusivité du panorama.