L’idée est d’établir un continuum avec l’effervescence de la ville en projetant au-dessus de la rue Neuve, «la rue Haute». Une projection dans l’espace mais aussi
dans le temps : un geste urbanistique vertical qui a pour objectif la recomposition de l’espace et du temps de la vie des gens autour du principe réunificateur du
bien-être et du plaisir de vivre. Il s’agit de défier le simple passage commercial très dense le jour et désert le soir, non pas par dislocation de l’existant, mais par
une stratification qui vient compléter ce qui manque. En effet, «la rue Haute» se trace en coupe, prend de l’épaisseur et multiplie les passages (passage cinéma,
passage-restauration, passage numérique…). Elle poursuit le sens de la rue Neuve, revisite son histoire et vient renforcer son identité.
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La programmation en ascension prend place depuis l’actuelle rue Neuve, empilant une variété de fonctions, et aboutit à une toiture-belvédère, «un parc haut». Une
approche qui vient établir une nouvelle modalité de composition avec le tissu urbain en se situant dans une démarche écologique. Cette bande placée à 35 mètres du sol tend à définir une nouvelle dialectique urbaine, elle s’offre la possibilité de composer avec le champ spatial urbain tout en procurant
au tissu existant une bande verte et énergétique. En bas, la sensation est à son comble, « la grue verte » via ses grands miroirs réflecteurs placés au-dessous de
la bande à programmes, déplace les séquences urbaines et joue avec la mobilité intense de la rue. La grue stimule les esprits et invite les passagers à prendre contrôle de cette mobilité urbaine insaisissable.
Ce parcours fantastique est exalté par une œuvre citoyenne
à la place de l’ancienne église Notre-Dame. D’une forme sphérique pure, elle se pose sereinement face à l’amorphe de l’urbain, l’œuvre se donne à ses spectateurs
qui prennent contrôle de sa dimension artistique. L’art est produit en collectivité par les spectateurs eux-mêmes via l’envoi d’images interactives numériques spatiales.
Au-delà de ses aires utopiques d’urbanité spatiale à la Yona Fridman, la rue aérienne offre à ses visiteurs des situations inédites ; elle gagne en volume et absorbe
différents programmes : des parcs hauts, une piscine en altitude, un terrain de basket sur le toit, un cinéma urbain tourné vers l’ancien noyau de Bruxelles et qui fait défiler
tous les monuments historiques à la volonté de ses spectateurs.