La barrière « physique » ainsi formée en façade Nord protège les cœurs d’îlots des nuisances sonores, tout en maintenant une vue dégagée sur le paysage et l’université de Nanterre grâce à deux grandes failles vitrées.
Ces quelques 157 logements sont agencés comme une superposition de monolithes minéraux en équilibre et en flottaison au bord des rails, portés par un socle de commerces qui constitue le soubassement de l’ensemble de l’îlot. Cet imposant monolithe blanc fait référence à l’image des blocs issus des carrières de gypse de Cormeilles-en-Parisis à 7 km de Nanterre.
L’ouvrage représente un monolithe creusé, arraché, dompté, un espace sculpté dans la masse, s’ouvrant vers le Boulevard des Provinces Françaises. Conjuguer architecture et nature comme elles le feraient dans une carrière abandonnée, une nature sauvage s’introduit en son cœur et officie comme un filtre végétal, un poumon vert. Le cœur végétal, comme son nom l’indique, est un univers qui nous est familier. Il rappelle et superpose des échelles domestiques que l’on connaît : celle de grands sujets de la forêt de Fontainebleau, une nature généreuse, publique, fastueuse, mais aussi le jardin intime, secret et exclusif… Les cœurs d’îlots sont les poumons de ce rocher habité.